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Davos: retenir son souffle

… et l’utiliser pour faire tous les déplacements à pied dans Davos. Même dans les fumées puantes des pots d’échappements du matin… il est plus rapide de se rendre d’hotel à hotel ou au centre des congrés, à pied plutôt qu’avec les shuttles. On se croirait sur le périph.

Dès l’arrivée au centre des congrés, se précipiter pour s’enregistrer aux sessions. Les favorites sont déjà « pleines ». Les queues se forment devant les quiosks pour s’enregistrer aux sessions d’updates économiques et à la session de jeudi matin avec Bono. il règne une tension palpable, le spectre d’une crise économique.

Hier, j’ai participé à une session d’accueil des nouveaux, en retenant le concept « d’égalité » entre participants (auquel je n’ai pas cru un moment). L’égalité, c’est le couloir spécial réservé pour les plus grands de ce monde pour l’accès à la salle principale du batiment, pour la plénière. Lorsque j’atteins la porte moi-même, tout est déjà plein. Nous nous retrouvons dans une autre salle, certains debouts, avec deux grands écrans de diffusion de la plénière, et en particulier du discours de Rice. Les précédents participants avaient offert un discours d’une grande platitude, pas faux, mais sans aspérités. Rice, c’est autre chose. Une présence impressionnante, un discours probablement très convenu, mais pas moins choquant. Je bute sur certaines affirmations, telles que la force économique sans faille des USA, ou le fait que la diplomatie soit une de leurs forces. Discours américain de base, je passe. Destiné à rassembler et rassurer, je doute fort qu’il ait atteint son objectif.

Ce qui est curieux est que ce discours vient juste après le « Web ». Le web, c’est une session réunissant une douzaine de tables de 10 personnes, dont un modérateur. 50 mn de discussion et d’échange pour lister les plus grandes menaces à venir. Collecte des listes de chaque table. Compilation. Proposition d’une liste de 10 « plus grandes menaces pour notre monde ». Vote de tous les participants à l’aide d’un petit boitier. Apparemment, cette année, la session a rencontré un grand succès, puisqu’il a été nécessaire de faire des tables « virtuelles » pour tous les participants surnuméraires.

Il parait qu’il y a deux ans, la grippe aviaire faisait les hits. L’an dernier, le réchauffement global. Cette année, TOUS les 10 points portent sur les craintes économiques, l’un des points recevant le plus de votes étant « manque de coordination et de leadership aux Etats-Unis ».

Le tout 1 heure avant le discours de Mme Rice, déroulant les arguments « l’économie américaine est forte », et « l’amérique porte des valeurs que le monde entier devrait embrasser », il faut avouer que c’était assez savoureux…

Par contre, j’aimerais penser que les grands dirigeants et grands patrons de ce monde, pourraient se réunir à grands frais… pour envisager un avenir qui aille au delà de cette semaine, ou de ce mois, ou même de cette année. Mais j’imagine aisément que lorsqu’une entreprise perd 8% de sa valeur en une nuit… son dirigeant n’est pas chaud pour penser réchauffement global, terroriste ou faim dans le monde. On a des priorités ou on en a pas, que diable !

J’ai aimé

  • une session de type workshop, sur l’innovation, au petit matin. Format sympa… à suggérer pour Wikimania ?
  • une session « update technology » dans l’après-midi, sachant que pour les personnes présentes, les technologies de l’année se limitent aux mobiles et aux réseaux sociaux
  • un très sympathique dinner, animé par Loic Le Meur et autres, sur le sujet des « communautés en ligne », avec une participation très discrète de Bill et de sa femme.
  • les rencontres, multiples, variées, excitantes, étonnantes
  • la moitié de l’assemblée semble francophone. Je ne m’explique pas trop bien cet état des choses…

J’ai pas aimé

  • le buffet du midi. Trop de monde, trop de bruit, trop peu de têtes connues. Mal à l’aise. Heureusement, les autres déjeuners sont prévus en plus petits comités
  • la majorité des femmes sont des « badges blancs » (c’est à dire des « épouses »). Le tout donne une fausse impression de mixité et d’égalité des sexes, puisqu’elles ont accès à beaucoup de sessions et au buffet. Je n’ai pas vu beaucoup d’époux à badge blanc… le mari de Mitchell Baker ?

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